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Romancier, essayiste, poète...

Selon son petit-neveu, Jean de Gourmont*, dans la note biographique que vous pouvez lire sur Internet, Remy de Gourmont « nous a laissé quelque quinze mille pages en plus de soixante volumes ; son œuvre est véritablement immense. Il [a été] l'âme du Mercure de France et a côtoyé et fasciné les plus grands : Mallarmé, Villiers de l'Isle-Adam, Huysmans, Léon Bloy, Anatole France, Henri de Régnier, Alfred Jarry, Paul Léautaud, André Gide même...  »

Son œuvre est effectivement ample et variée :

  • des romans, dont le plus estimé est sans doute Sixtine, roman de la vie cérébrale (1890), et des contes, des pièces de théâtre
     
  • de nombreux essais littéraires ou philosophiques, par exemple, Le Latin mystique, sous-titré, Les poètes de l'antiphonaire et la symbolique au moyen âge (1892), Physique de l'amour sous-titré Essai sur l'instinct sexuel (1903), Promenades littéraires(1904), Promenades philosophiques (1905)
     
  • de très nombreux articles ou pamphlets
     
  • des poèmes, dont la plupart ont été publiés dans le recueil Divertissements en 1912.

Ce soir, bien sûr, c’est aux poèmes que nous allons nous intéresser. Mais auparavant, quelques mots sur Le Latin mystique et La Physique de l’amour. Dans Le Latin mystique, c’est toute la littérature religieuse en latin médiéval qui est présentée et admirée. Dans La Physique de l’Amour, c’est une philosophie très éloignée du dualisme chrétien et des conceptions catholiques ou romantiques de l’amour qui est exposée, une conception résolument matérialiste au sens philosophique du terme : « nos vertus ne sont jamais que des tendances physiologiques », y affirme-t-il. Dans un article lui aussi disponible sur Internet, Michel Onfray estime qu’il se situe « dans la lignée des penseurs du doute, du soupçon et plus particulièrement de Schopenhauer et de Nietzsche »

*Même prénom que le frère de Remy.

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Pierre Blavin - Remy de Gourmont, un sceptique un peu mystique - 3

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