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Éternel printemps ?

Éternel printemps dans la lumière azurée
D’un ciel qui ne reflèterait que le bonheur
Si des feux étaient allumés ce ne seraient
Que ceux de la joie qui embraserait les cœurs

Seuls s’entendraient les cris poussés par l’allégresse
Des hommes gais comme des enfants qui s’amusent
La fleur de charnier ne trouverait plus d’humus
L’unique mal viendrait du manque de tristesse

O tristesse ô ennui malheur désolation
O sentiments d’effroi pour l’âme qui s’exprime
Vous n’existeriez plus faute d’occupation

Mais l’esprit est tiré par la chair qui l’anime
Un paradis sans êtres où les passions n’inclinent
Peut-il se concevoir et l’homme sans son spleen ?

Maryse Gévaudan

© Maryse Gévaudan
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