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Brumes d’étés

Qu’est-ce qu’il me fait l’été avec son œillet rouge
et ses odeurs d’antan entrant par la fenêtre
on aurait pourtant l’impression que rien ne bouge
et voilà qu’un déclic mouvemente tout l’être

il s’accroche en passant au vol des hirondelles
aux brefs cris cotonneux surgis d’anciens juillets
qui tournaient qui tournaient dans les sombres ruelles
tandis qu’au fil du jour les ombres s’enfuyaient

le ciel blanc déchargeait sa torpeur accablée
sur le silence las d’un long après-midi
et les semaines n’étaient que des samedis

prometteurs du dimanche aux joyeuses tablées
où le temps gaspillait ses feux sans un nuage
avant d’aller se perdre au loin jusqu’à mon âge.

Maryse Gévaudan


© Maryse Gévaudan
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