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Mon histoire...

Je suis né dans le Faubourg Saint Antoine, le quartier du meuble. Mon père était ébéniste, alors, par tradition, je suis devenu ébéniste avec la chance d’avoir réussi le concours d’entrée d’une grande école…

Très jeune j’ai créé mon entreprise avec le désir de ne pas être un suiveur ni un copieur mais un concepteur de meubles contemporains réalisés en ébénisterie d’art : application de la rigueur de construction, de la qualité des matériaux utilisés et le grand souci de l’esthétisme, de l’ergonomie et de la fonctionnalité.

Une autre chance, j'aime la lecture avec passion. Les livres m’ont apporté une culture que les cours de l’école technique ne m’avaient pas donnée. Au cours de ma carrière, j’ai connu, en 1971, le renouveau de l’Art déco ce qui m’a amené à apprendre de nouvelles choses et à devenir également restaurateur de ces meubles qui avaient été réalisés à un très haut niveau technique et que les ébénistes restaurateurs habituels étaient dans l’incapacité de remettre en état d’origine.

Devenu un spécialiste de cette période, de nombreuses revues d’art et de décoration m’ont demandé d’écrire des articles.

Arrivé à l’âge de la retraite je n’ai pas désiré comme beaucoup continuer d’être derrière un établi ou une planche à dessins ou bricoler. Je me suis de suite inscrit à l’Université Inter Age de Créteil pour suivre des cours de philosophie, de géopolitique, de culture générale… Et bien évidemment de peinture. Puis dans les 15 dernières années dans un atelier d’écriture, « La nouvelle », que je fréquente toujours.

Après l’apprentissage de l’écriture de la nouvelle soit : une présentation – un développement – une conclusion et le respect des règles littéraires de l’écriture, seul je me suis dirigé vers l’écriture de poèmes. Pour cette nouvelle discipline, j’ai recherché les origines et toutes les formes que la poésie avait pu prendre depuis les troubadours. En tête toujours la recherche de la technique, l’histoire de l’art.

Mes poèmes ressemblent à mon métier, à mes meubles – soit une poésie ouvrière –, et à mes nombreuses nouvelles. Un poème ? Une histoire complète racontée sans envolées lyriques composées de mots qui ne veulent rien dire. Pas de textes trop longs agréables certes à lire mais lassants à écouter, le souci de la rime riche, du mot précis et choisi, la recherche du rythme, un thème qui peut être romantique, drôle, coquin, sur mon métier ou sur la vie courante.

Je m’exprime aussi par mes peintures à l’aquarelle, toujours à la recherche de techniques et de sujets nouveaux comme les abstraits géométriques ou les accumulations, les techniques mixtes aquarelle et collages, sans oublier les thèmes classiques et les outils de mon métier.

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