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Mes chers disparus

Souvent mes yeux dormants retournent vers vous tous,
vous tous que j’ai aimés, vous qui m’avez aimée,
et votre souvenir m’est comme un doux camée
patiné par le temps au revers d’une blouse.

Ses reliefs estompés, ainsi que vos visages
adoucis par le flou de mon demi-sommeil,
conservent néanmoins la netteté d’image
où se retrouve ainsi l’original, pareil.

Ainsi, toujours pareils, vous êtes mes joyaux
qu’en caressant des yeux je ramène au soleil
de la mémoire, aussi vivante qu’en éveil

et, dans le ravissement de songes très beaux,
avec vous je reviens parmi les jours chéris
à loisir promener l’âme et le cœur guéris.


© Maryse Gévaudan
En demi-songe,
nuit du 17 au 18 octobre 2019
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