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Poète, qui es-tu ?

Né le 19 avril 1964 à Lyon, dans le quartier de la Croix-Rousse, je suis venu à Paris et ai suivi les cours du soir de l'École des Beaux-Arts et de la Mairie de Paris. J'ai fréquenté aussi durant quatre ans l'Académie de la Grande Chaumière. Je me consacre aujourd'hui tant à la peinture qu'à la poésie.

Poèmes publiés
Dans des recueils
– Le Café d'en bas (Parole & Poésie, Paris, 2016)
–  Eau
(The Book Edition, Paris, 2017),
–  Supermarché
(Idem, 2017),
–  Claire n°4
(parole & Poésie, Paris, 2018).
Dans des revues : Tempête de plumes ; Regard ; Pirate ; Traces ; Jeux d'épreuves ; Le Journal à Sajat ; Plein Sens ; Rose des temps...

*  *  *

Je viens de la banlieue rouge, ainsi l'on surnommait la périphérie lyonnaise, car les mairies étaient communistes... Je suis monté à Paris à bicyclette... Je suis un morceau de charbon tombé du ciel... Je suis né dans le placard d'une chambre de bonne. Je suis né dans un verre... Je n'ai jamais eu vraiment de métiers... J'ai suivi la route et dormi dans les fossés... J'ai toujours pensé que j'étais un touriste sur cette Terre. Une nuit suffirait à raconter ma vie. J'ai travaillé et bu des bières, cela me satisfait... Je suis descendu au monde pour m'empiffrer de hamburgers. J'aime la malbouffe. J'aime les filles et leurs talents... Je suis resté un enfant, je n'ai jamais grandi. Je m'excuse de vivre. Je cède souvent ma place à un autre. Je suis seul depuis si longtemps, comme une statue posée sur son socle.

Je peins et j'adore les pinceaux. J'écris mieux que je ne vis. Je me suis habitué à vivre sans aucune famille. Je m'abrite comme je peux. Certaines galeries protègent mon travail, quelques éditeurs mes poèmes. Avec les années, je suis devenu heureux grâce à des rencontres inouïes. L'on vit vieux à notre époque, c'est rassurant. Ne jamais se perdre est essentiel. La poésie, c'est comme une guitare dans le dos, je la porte fièrement...

Paris, octobre 2017

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