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Marin mon frère

Entendez-vous l’écho du flux des errements
De la mer en ce coquillage esseulé ?
Ecoutez, les vastes pleurs de l’océan,
Où se berce un chant, cruellement pleurer !

Marins ensevelis, que de larmes versées
Qui enfantent le cri des demains ténébreux
Où les pêcheurs ont donné leurs âmes à Dieu !
Recommandez pour sereine éternité !

Deuils aux yeux embués et pourpres accueillies
Aux crachats de haine sans cesse ravalée
Pour leurs mers déchaînées, sans pitié à noyer !

Fils enfant de la côte, pour toujours prier !
De l’espoir volé en la vague emporté
Scintille un cierge à jamais dans la nuit.

Gérard Trougnou

© Gérard Trougnou
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