Il inspecte son domaine
D’allées propres, régulières,
L’habit noir, l’allure fière,
Attentif, il se promène.

Il explore brins d’herbe, graminées,
Plate bandes et bouquets.
Sans cesse l’œil aux aguets,
Rien n’échappe à cet entêté.

Salades et fraisiers
Pour faire bonne mesure
Dans toute cette verdure
Seront privilégiés

Après la ronceraie
Radis, pois, haricots,
Il n’en faut pas trop,
Suivent de près sont intérêt.

Il claque du bec, l’habit noir !
Interdisant le passage
Un filet mis en barrage
Protège l’intrus du germoir.

Il traîne sa mélancolie
Dans les camaïeux verts,
Pas même une chenille ou un vers
Au cœur des ancolies.

Un piquet sert d’observatoire.
Cligne de l’œil et surveille
L’inaccessible merveille,
Il trépigne de désespoir.

Il prend son envol l’habit noir,
Laissant l’impossible butin.
Objectif, un autre festin
L’œil vif, rempli d’espoir.

Gabrielle Egger

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