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Poème sans fondement

Arrogants, méprisants,
Imbus d’outrecuidance
Et le ventre en avant,
Ceux qui d’une sentence
Ont le triste pouvoir
De juger, de soustraire,
Ne sont que masques noirs
Au cynisme pervers.
Aveuglés par l’orgueil,
Bien calés sur leurs trônes,
Ils ne sont que le deuil
D’un paraître qui prône
Le futile et le vide,
L’accessoire et l’infâme.
C’est pourquoi je décide,
Quel qu’en sera le blâme,
De mépriser toujours
Ces masques ridicules,
Méritant chaque jour,
Mon tendre pied au cul.

Envoi :

Devant tant de courroux,
Le lecteur indulgent,
J’espère pardonnera
La “rime” un peu osée
Qui permit somme toute,
Au poète irrité
De soulager son coeur
Et son pied révoltés
Sur le postérieur
Adipeux, repoussant,
De tous ces directeurs
Au pouvoir malfaisant
Qui pensent avec leurs fesses
Et obligent ma muse
A vivre assurément
Sans aucun fondement.

Patrick Marcadet

© Patrick Marcadet
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