À plus pressé que moi (écrit dans le besoin, alors que j’étais au bout du rouleau)
Il fait si bon s’asseoir
Quelque part, solitaire ;
S’asseoir et laisser faire,
Tout dire et laisser choir !
À l’abri des regards
Verrouillés, indiscrets,
Libérer mes excès
Dans un étang blafard !
Monarque d’un instant
Pour un trône émaillé,
Il fait bon s’oublier
Sur les fesses du vent !
Merde ! On frappe ! On me chasse !
Un papier déroulé
Sur mes genoux pliés,
Je dois céder la place...
... à plus pressé que moi !
Vincent Marie, le 22 avril 1988
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