Aux lentes lueurs des lanternes Les soupirants au soupirail
Attendent, mains tendues,
Qu’une flamme affinée défaille
Aux portes défendues
D’un éden éthylique et terne !
Les aspirants désespérés
Se jettent sans message
En hautains héros erronés
De mon vague voyage
Aux lentes lueurs des lanternes !
Lèvres d’un rêve évaporé,
Dis-moi quelle est la dîme
À payer pour pouvoir prier
Sans cierge et vierge en prime
Un soi-disant dieu sur la terre !
À qui rendre l’âme amusée
D’avoir violé le vice
Au puritain parfum puisé
De ce crime au calice
Atterré d’interdits austères ?
Les soupirants au soupirail
Attendent, mains tendues,
Qu’une flamme affinée défaille
Aux portes défendues
D’un éden éthylique et terne !
Les aspirants désespérés
Se jettent sans message
En hautains héros erronés
De mon vague voyage
Aux lentes lueurs des lanternes !
Vincent Marie
© Vincent Marie
Poème écrit sur la route, en voiture vers je ne sais plus trop quel ailleurs. Brouillon retrouvé dans une poche et recopié le 6 janvier 1989, titré le lendemain.
Mis en musique en août 2014.
La répétition finale des deux premières strophes est volontaire et non fortuite ! |