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Aux hommes sans c...

Malika était un cas
En aucun cas incas
Mais née à Konakri
Sous l'Afrique canicule
Elle avait un bas Qi
L'iconoclaste câline
Qui presque sans culture
Cultivait l'orchidée
De crapules actionnaires
Aux consciences sans scrupules
Contre des clous et des coups

Criez vous qui ne croyez qu'aux flammes
De la Malika naquit une femme
Et sa colère en bout de course
Fit la nique au machiavélique commerce
Des hypocrites maquereaux

Sa clinquante collection
De colliers de pacotilles au cou
Un beau jour de claque en claque
Elle colporta, libre, sans condition
Aux esclaves séquestrées du fric
À ses craintives consœurs de couleur
Les secrètes clés d'escampette
« Courez, courez loin des claques
Et des coups et de vos camping-cars ! »

Mais tout tourna court...
C'est à une porte qui claque
Qu'on a cru
Quant au cri d'un manque de craque
Succéda la balle si flottante
Qui coupa net de Malika
Et le caquet et le bec
Et le cran...
Cran d'arrêt qui continue,
Entre les coupe-coupes, les calibres
D'accrocs, d'escrocs,
De macs et de leur clique
Quand ce n'est pas les flics

Qui traquent dans le maquis
Des Malika qui revendiquent...

Qui revendiquent quoi ?

Écoute... rencontres délicates
Commerces équitables
En caresses complices
Des corps sans carcan
Sans compter, sans compter
Sans compter
Qu'elles postulent même une âme
Auprès des hommes sans...
Sans c...

Christian Debraize Perrard

© Ch. Debraize Perrard
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