Version imprimable

Au berceau de l’aurore

Au berceau de l'aurore, une fée au doigt fin
Posa sur une fleur deux perles de rosée.
Parée de cet atour, exhalant son parfum,
Une rose attendait pour être courtisée.

Quand apparut masqué, qui revenait du bal,
Un mustang au galop, fier alezan sauvage.
La rose ne vit pas le sabot du cheval
Qui s'abattit sur elle écrasant son visage.

Au berceau de l'aurore, en son plus bel écrin,
La rose avait vingt ans et s'apprêtait à vivre.
Du bord de son sabot jusqu'au bout de son crin,
Épris de liberté, le cheval était ivre.

Gérard Cazé

© G. Cazé
PrécédentSuivant