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Antidote

Je vois œuvrer comme au pinceau
sur les ridules de ma peau
cette subtile flétrissure
qui creuse d’ombres une figure
vouée déjà par la nature
aux noires œuvres du bourreau

Imperceptible le temps passe
mais dans la chair laisse une trace
la fine griffe le poinçon
d’une mort à notre horizon
Car le démon s’agrippe à toute vie qu’il suce
Seule la poésie le traque et le débusque

Elle le jette aux pieds de la conscience aiguë
Les mots feront beauté qui dure
comble ce désespoir qui n’a plus la carrure
dans notre société impure
Où tragédie de vivre est réduite anecdote
que l’amour de grandir soit poème antidote

fanFan

© fanFan - Wallâda
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