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Automne
Sonnet italien

Au matin, quel désordre en mon cœur ; ces deux mots
Qui s’élancent et s’inclinent, arabesques de feu
Pour offrir une danse à ton cœur amoureux,
Les violons du silence pleurent... Oh ! Je t’aimais trop...

Leurs pizzicatos déchirent mes trémolos.
Et dans la nuit profonde, nos souvenirs en bleus
Aquarellent la lune d’un habit merveilleux.
La pluie cousant d’or fin ses contours tout en haut.

Chaque étoile dessine au seuil de nos secrets,
La lumière infinie que dessille un bleuet.
Je viens m’assoir souvent sur ce banc tristement,

Et je regarde au ciel les astres qui s’étonnent,
Et qui toujours m’appellent comme au commencement.
Maintenant est si loin « - Mon amour, c’est l’automne. »

Béatrice Dominguez
21-9-2010

© Béatrice Dominguez
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