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La Lune mord le ciel

La Lune mord le ciel et une pluie d'étoiles,
Tombant du firmament, envahit mon poème ;
Le soir appesantit mes rimes qui se voilent,
Dans un demi-sommeil, mes songes les essaiment.

Du sablier des cieux, le marchand de sommeil
Laisse la nuit couler jusqu'à la délivrance,
Son ombre se déploie comme un essaim d'abeilles
Et soudain disparaît au détour du silence.

Le crépuscule tête l'encre de ma plume,
Comme un bébé gourmand une goutte de lait,
Demain, lorsque le ciel aura chassé sa brume,
Dans l'agonie du soir, je me réveillerai.

Cypora Herszhorn-Sebagh

© C. Herszhorn-Sebagh
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