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Il déposait tous les silences...

Il déposait tous les silences devant le portail des mensonges.
La marque des bêtises paralysait la paix du monde.
L’espèce humaine dressait son voyage muet dans un métabolisme déboussolé par des larmes d’antimatière.
Le soleil roulait sur les semaines anciennes comme un manège triste d’où les chevaux disparaissent.
Le voisinage surprenant du chat et du coq vantard désorientait de façon indirecte l’intelligence rigoureuse.
Il était constamment fasciné que le doute morose fouille et congèle les désirs.
En lui un puissant mouvement trottinait, gigotait et débordait d’adolescence.
Sa sueur intérieure grandissait, murmurait comme un pigeon roucoule sur l’escalier du ciel et l’aile d’un poulet donnait naissance aux cygnes.

Le visage aspiré par et vers de lointains passages
il épousait le monde plausible
et cherchait la sirène
sur l’échafaudage grandissant de ses passions.

© Serge Carbonnel, pour la Cave à Poèmes
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