Je le suis, quand l’ami est présent et fidèle
Et que nous partageons du bon vin et des mets
Et que l’on se quitte joyeux avec des mais,
Des peut-être, des si, des mots à tire d’ailes… 

Je le suis quand la vie, ardente, se fait belle
Pour moi, elle revêt habits de cabaret
Et me dit, tout de go, « nous dansons s’il-te-plaît,
Laissons les mauvais jours, jouons à la marelle ». 

Je le suis quand tes yeux se nuagent de bleu  
Et que de mes lèvres je savoure la pluie, 
Les larmes de bonheur qui tapissent les lieux…

Je le suis quand ton corps, léger, n’est plus que nuit 
Et qu’il s’abandonne à des rêves langoureux ;
Je le suis, passionné, fébrile et amoureux. 

Précédent

Suivant