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Troublante vie d'ivresse

Bercée à la fleur de tes bras
Au soir de ton retour,
Mon cœur tremble d’émoi
Douillet nid de velours.
Ma tête, en secret, repose
Au creux chaud de ton épaule ;
Des étoiles à mon cœur déposent
Le feu céleste de tes pôles ;
Au clair de tes regards
Je deviens dentelle fragile,
Gueuse, ivre d’égards
Aux frontières de tes bras virils.

La soie de ton sourire me séduit
Aux berges de sentiers inconnus,
Loin de mes peines, tu me conduis
Affectueux, tendre, ingénu ;
S’empare de moi l’ivresse
Intense et folle. Troublée, je bois
La caresse d’infinie tendresse
À la coupe de tes doigts.

Tes mains guêpières des miennes
Gonflent mon cœur de voiles,
Les rives des mers australiennes
Tes yeux charmeurs me dévoilent.
Carnivore, un feu dévore mon cœur,
Courteline, je glisse mes pas.
Dans cette étrange ardeur
Une liesse attire vers toi.
Papillon frôlant la rose
De ses ailes veloutées
Tes lèvres mousseline se posent
Fraîches, sur ma joue enflammée

Blottie dans la cache de tes bras,
Je sens la fièvre me mordre
Heureuse, je me grise de toi
Dans l’ordre ou le désordre
Et je m’enivre de ma folie
Dans la simplicité des non-dits
De ce premier pas

Gabrielle E.
2008

© Gabrielle Egger
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