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Sanctuaire

Quand la vie s’endort dans le jour affaibli,
Quand l’âme assagie repose enfin en paix,
Quand le spectre du crépuscule renaît,
Le temps passé s’efface devant l’oubli.

Sur le sanctuaire l’ombre s’est terrée,
Le souffle des désirs va s’apaiser
Caressant d’une fleur, dans un long baiser,
Le léger voile de la voûte éthérée.

D’un dernier sursaut l’esprit, dans l’éternité
Rejetant, loin de lui, le fiel de son cœur
Dont se nourrissait toute sa rancœur,
Retrouve apaisé enfin sa sérénité.

Robert Beunon
Villandry, le 31 juillet 2000

© Robert Beunon
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