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Maison d’or

Saurons-nous marcher vers les douces terres,
Saurons-nous quitter l’étrange pays ?
Dans les froids jardins noyés de chimères
Nul ne vit jamais que ciels endormis.

Saurons-nous aimer les routes profondes
Où la chair et le sang trouvent la paix ?
Saurons-nous aimer la voix qui se tait
Sous la douleur des houles et des mondes ?

Le jour a fui son âme d’autrefois.
Les horizons pèsent comme une croix
Sur la faible chair où grandit l’absence.

Mais nous voyons fleurir le Maison d’or,
Loin des jardins de honte et de souffrance
Où la pluie et le vent cueillent la mort.

Jacques Terrien


© Jacques Terrien
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