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Le refuge

Sous la lumière du soleil,   
Jupiter s’enquit de la peine   
Vécue en journée et semaine   
Par les hommes, dès leur réveil.   

Il décida de leur offrir  
Le divertissement propice  
À détourner tous les sévices 
D’une existence, sans souffrir. 

Bienveillance est le jeu, dit-il,
Qui pourchasse la solitude   
Au mitan de l’inquiétude 
Pour d’instants légers et subtils. 

Miséricorde est le banquet
Contre l’oubli du moindre rêve 
Envers Léa, Margot ou Ève 
Sous d’irrésistibles bouquets. 

Agréable est le jubilé 
Où se détournent les absences, 
Où s’écarte l’incohérence 
De souvenirs dissimulés.

Ainsi, le souverain des Cieux,  
Par le moyen d’un subterfuge, 
Fournit au mortel un refuge 
À la puissance  de son feu. 

© Charlotte-Rita, le 28 janvier 2020
 
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