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Portrait au miroir

Ell’ port’ son abri son nid
Ses royaum’s sont engloutis
comm’ le villag’ de Saint-Estèphe
la ville d’Ys, et c’est un elfe
qui va

Ell’ traîne un caddie de souv’nirs
parfois les perd ou les oublie
Ell’ les recherch’ dans tous ses creux
de douleurs dans ses non aveux
s’en va

Elle a le timbre jeune fille
fragile et doux C’est un’ faucille
dans le champ des étoiles d’or
Ell’ les cueill’ Si le mond’ s’endort
ell’ va

Ell’ grignote à peine Un oiseau
De tous ses rêv’s nourrie C’est beau
Comment savoir la trouver où
quand son esprit du garde fou
s’évade

Indignée par les injustices
toujours au bord du précipice
ell’ rejoint la petit’ sirène
plainte cri murmure Andersen
est là

Sa grâce élégante rappelle
sous un’ chevelure d’étincelles
l’escarboucle de sa coiffure
le pur éclat de ses parures
qu’elle va

Ell’fait escal’sur quel nuage
Le long d’une vague voyage
Des trésors que berce le sable
Ell’tire une à une ses fables
Ça va

Miroir facétieux qui l’habilles
fidèlement tu lui maquilles
de reflets chatoyants l’espoir
À ton travers elle vient boire
et va

Ce soir ell’ chatouille au plumeau
un arc-en-ciel que ses pinceaux
ont barbouillé d’ pincées d’humour
La Pinc’-sans-rir’ l’ cuit dans son four
qui va

Au four et au moulin s’entend
son écritur’ qui nous surprend
sa fantaisie de thème en thème
Qui sèm’ les mots devient poème
Claudia

© fanFan
Train Martigues-Marseille,
dimanche 6 janvier, 10 h-11 h
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