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Mythologies

 

 

 

Univers incréé, macrocosme immuable,
Tu circules partout sans jamais te lasser
Et l’homme, sans te voir, te regarde passer.

 

Devant l’immensité, l'homme invente une fable
Idolâtre dieu, le diable, l’envoûteur,
Sortis de son esprit pour calmer sa frayeur.

 

Le Serpent arc-en-ciel et le dieu de l’étable,
Le vaillant Alfadir et le bel Apollon
Deviennent les objets de sa dévotion.

 

À l’échelle du temps, il écrit sur le sable
Mais il croit fermement à la pérennité
De sa cosmogonie, et à sa vérité.

 

Dans sa quête sans fin d’une cause première,
Invoquant le mystère et le surnaturel,
Il forge ses héros et se veut immortel.

 

Du fond de sa caverne, il nargue la lumière.
Il impose ses lois, et sa soif d’idéal
Compose les accords d’un hymne doctrinal.

 

Que le mythe se ploie, ou rompe, au cours des ères,
L’homme reste pétri de religiosité.
Est-ce son désarroi face à l’infinité ?

 

Songes magiques, thaumaturges, sanctuaires...
Qu’adviendra-il de la référence au divin
S’il n’y a pas de commencement ni de fin ?

 
© Nadine de Vos - 19 avril 2018
Mis à jour les 5 juillet et 15 septembre 2020
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