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Le jardin secret

Une épaisse forêt entoure le domaine
Caché par un rempart d’épicéas géants.
Au pied de ces guetteurs, un sentier se promène
Sous les pas mesurés du maître de céans.

Au cœur d’un labyrinthe en buxus centenaire,
Tout de lierre vêtu, se dresse un châtelet.
L’abord est interdit, la porte imaginaire,
Les fenêtres illusoires à l'abri du volet.

Seul est vrai le jardin...

Seul est vrai le jardin, jalousement gardé,
Où le rêve fleurit, où vivent les chimères,
Dans un monde idéal à jamais préservé
Du tumulte du siècle aux plaisirs éphémères.

C’est un havre de paix à nul autre pareil,
Tout de simplicité et de douce innocence.
On danse sous la Lune, on salue le Soleil,
Dans un éden bercé de tendre insouciance.

À l’abri du danger des regards indiscrets,
J’aime à me reposer sous son ample feuillage ;
Respirer ses parfums, lui dire mes secrets,
Rêvasser sur un banc et partir en voyage...

© Nadine de Vos (24 février 2018)

Frances Hodgson Burnett (1849-1924), The Secret Garden,
illustration Maria Louise Kirk (1860-1930).

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