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Albores/Blancheurs

Blanca casa blanca
sobre una sombra densa sombra
al abrigo de las encinas
que custodian las dehesas.
El sol huyó corriendo tras del horizonte
mientras el alma que penaba se iba a refugiar
agarrada, frente a frente, de la soledad ;
en el edificio de nieve hirviente
asoma su rostro de fuego el verano,
en el final de la primavera,
al hogar albo, flor perdida en las colinas reverdecidas,
oscurecido el prado por la tarde
que se echa encima prolongando las siluetas
de los altos que la rodean, simulando
que son inmensas sus manchas negras,
como el rastro de la montañas alpinas,
y se acerca astuta, lenta, sigilosa,
arrastrándose la noche.

Hay que encender una luz, algo,
antes de introducir los pensamientos en la cama.
Amanezcan los sueños y llegue,
colores nuevos, como siempre, la aurora.

Blanche maison blanche
sur une ombre dense sombre
à l’abri des chênes verts
qui surveillent les pâturages.
Le soleil s’est enfui en courant derrière l’horizon
tandis que l’âme en peine s’en est allée se réfugier
agrippée, en tête à tête, à la solitude ;
dans l’édifice de neige bouillante
l’été approche son visage de feu,
dans la fin du printemps,
du foyer blanc, fleur perdue dans les collines reverdies,
le pré obscurci dans l’après-midi
qui tombe par-dessus prolongeant les silhouettes
des hauteurs qui l’entourent, simulant
que ses taches noires sont immenses,
comme la trace des montagnes alpines,
et elle s’approche rusée, lente, secrète,
en se traînant, la nuit.

Il faut allumer une lumière, quelque chose,
avant d’introduire les pensées dans le lit.
Que s’éveillent les rêves et qu’elle vienne,
couleurs nouvelles, toujours pareille, l’aurore.

Ilya Galan
Candeleda, Domingo de Ramos, 31 marzo de 1996
Traduction de Jeanne Marie

© L'Harmattan, 2011
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