Le coronavirus

Adieu au beau visage à l’autre il est égal.
Tous visages masqués ainsi qu’au carnaval.
Mais  rues abandonnées on n’est pas à Venise.
Les bouches enfermées ne se font plus la bise.

Pour un oui ou un non on se serrait la main.
Elle attend dans un gant un meilleur lendemain.
Ce virus dangereux avec grande constance
Nous sépare d’un mètre et nous tient à distance.

Au Café autrefois on bavardait gaiement
Les bistrots sont fermés. Pour tous l’isolement.
Des queues très allongées pour l’alimentation 
On l’a vécu jadis, c’était l’Occupation.

Restaurants entre amis, arrosés d’un bon vin.
Maintenant, confinés,  y aller serait vain.
La chaussée désertée et l’auto au garage.
Piètre consolation on n'paie plus au péage..

© Pierre Daumas, avril 2020


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