Prendre de l'air

Le papillon dépose un baiser sur les joues du petit
Pétales volent sur la montagne
L’air, la terre, l’eau et le ciel sont indispensables... 

Confinés,… confinés,… confinés,…
Mes armes sont affaiblies

Le retour à la vie, la réponse est incertaine...
Produire plus, consommer plus,… plus...
Je conserve ma colère, merci d’être vivant
L’espoir est un air qui passe...
Tu as l’air un peu étonné...
Comment procurer l’oxygène ?
La route est difficile, condamnée aux yeux de l’histoire
Parle-moi d’espoir !
Les parfums exhalent des bouffées de senteurs
Tu connais la grâce du Camélia ?
Elle nous emporte aux couleurs de la terre
Un chant s’élève d’une mémoire et bouleverse les heures du jour et de la nuit
Le partage des mots, le frémissement, la palpitation prennent sens dans l’air parfumé
Le murmure des mots s’envole sur les ailes de la coccinelle
Un chant d’amour caresse la terre semée d'air pur
Les étoiles sont en quête de l’air captivant du violon tzigane 
Le ciel s’incline à la mémoire de la terre refusant l’air de la nuit 
Le ciel et la terre rêvent en robe de vie
Ils tendent leurs mains fraîches de rosée matinale

Confinés,… confinés,… confinés
Mes armes sont affaiblies...

Noria tourne à l’infini sans nourrir les champs
Les récoltes ne boivent pas et ne respirent pas...
Où se cache l’air ?
Je veux dire l’air pur !
L’air est réduit à la mémoire et à la merci de la violence des tempêtes

Confinés,… confinés,… confinés
Mes armes sont affaiblies…

J’ai choisi de résister, de respirer un grand air en plein poumon

© Mona Gamal El Dine

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