Furie

Un vent hostile et noir s’abat sur notre monde
Comme une gueule ouverte empoisonnée d’écume.
Mais quelle est cette rage infâme tentacule 
Qui habite nos peurs et suit nos pas dans l’ombre ?

Les rues au coeur vacant sont des trottoirs de l’âme 
Quand la furie aveugle avide de cellules
Arrache l’oxygène au dehors de sa bulle 
Tandis que des héros se dressent dans les flammes.

Et sous l’indifférence insolente du ciel
Même si loin de tout des femmes et des hommes 
Pareils à des géants perchés sur leurs atomes 
Ne cessent de s’aimer d’un seul corps torrentiel. 

© Emmanuel Yves, le 31 mars 2020

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