Virus

Caché dans les replis de ton adversité,     
Tu guettes de tes membres disloqués et immondes   
Un geste ou une voix pour jaillir dans un monde   
Où tu ne peux choisir nulle paternité.

Tu tentes d’empêcher l’amitié et l’amour 
Et veux neutraliser de ton souffle putride 
Tout contact de tendresse en un zèle perfide
Mais ne pourras détruire et la joie et l’humour.

Ton emprise est piteuse au sein de nos plaisirs
Que l’on retrouve enfin dans le lot domestique,
Les jeux redécouverts, les écrits poétiques,
Espaces inconnus,  ouvrages et loisirs. 

Par toi, nous écoutons le silence enrichi
De pétales éclos sur les balcons de charme
Sans que la solitude attriste le vacarme
Disparu des ruelles et des lieux affranchis.

Ô combien ton désir de corrompre le sang
Et la sève qui coule en nos veines humaines,
Ne pourra un matin,  par cause de ta haine,
Parvenir à ton but, toi qui sondes nos flancs.

© Charlotte-Rita, le 18 mars 2020
 

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