J’écris pour toi poète que la lumière étreint
D’une lune moirée, soleil désenchanté
Les silences du désir bruinent sur le jour grinçant.
Qu’ils murmurent sur la mer aux rivages défaillants
Ecume du temps passé, la ville s’écaille au vent.
Tout part, disparaît, cap écueil grimaçant.
Je crie vers toi poète au long cours du Temps
Ton cœur glisse - élan vers l’infini présent
Sans l’aigreur d’un printemps esclave de l’instant
Sable cosmopolite
Où meurt le sureau noir aux fruits emplis de sang
Terre escale
Qui naît d’un halo blanc comme deux notes sur le Chant
Qu’il neige dans ma tête j’ai mal au temps fuyant
Alain Pizerra
© Alain Pizerra