L’acier
Mordant la pierre...
Extraire un Tout d’un Rien
En frappant dans un marbre inerte...
J’aimerais avoir des mains de sculpteur,
Afin de leur donner des cœurs à façonner
Et posséder ainsi, quelque part, en réserve,
Des tickets de tendresse à pouvoir poinçonner
Quand l’âge et l’impuissance, arrivant de conserve,
Me rapprocheront du Grand Pelleteur,
De son Néant, puis de ma perte,
Lorsque l’on n’est plus rien
Qu’un souffle d’air
Vicié. 

Christian Gros

© Christian Gros