Grand ménage de Printemps

Plus de souvenirs désormais
Déblayés ... A coups de balai.
D’abord y’a ceux du premier rang
Que j’ai jeté à tous les vents,
Mon tout premier amour a fui
Je l‘ai délogé de ma vie
Et puis j’ai gommé le passé 
Pour elle ... J’ai tout effacé...
Sa robe était blanche et légère,
Ça m’a mis le cœur à l’envers
Dans le trouble et l’agitation
Il a doublé ses pulsations.
Dieu qu’elles font du remue-ménage
Ces filles prêtes à l’effeuillage,
Elles nous affolent chaque année
Quand revient le bleu de l’été ...
Mais les saisons sont éphémères
Tout comme les robes légères,
Et ces filles qui osent tout
Du premier mai jusqu’au mois d’août
Seront de nouveau bien timides
Sous un soleil fade et frigide...
Elles vont s’évanouir et finir
Dans des tiroirs à souvenirs
Jusqu’au prochain boul’versement
Le grand ménage de Printemps.

François Besnard

© François Besnard