pour Annie

Ce chantement d’Amour que le temps décompose
Sur les plaines d’aurore éveille ta beauté
Quand le soir encorbelle et tes yeux et tes Roses
Et qu’il suffit d’un peu de ciel pour envoûter

L’azur d’une autre pluie sous les ferments de l’âme...
Je me suis enivré du philtre liquoreux
De la nuit, sous les bleus charbons d’une autre flamme,
Qui me brûle le cœur tant je suis amoureux...

Ce chantement de Toi qui modèles le sable
Et le son de ma voix quand je rime ton cœur
À mes vers, quand j’écris que tes yeux sont des fleurs....

Ce chantement d’amour qui me rend vulnérable
Quand chaque mot se forme à l’encre de mes doigts
Quand je voudrais saisir la lune sur le toit

Pour t’en faire miroir et confondre au soleil
Ses rayons palpitants qui prennent sous leur double
Apparence les tons que j’ai chantés la veille,

Toujours épris de toi.... J’écris sous les chandelles
Du songe mon poème, et tes yeux bleus me troublent...
Je veux dire demain : « J’écrivais au chant d’Elle » ....

Thierry Sajat
Paris, le 20 avril 2005