Un Singe épouillait sa moitié
En employant force caresses et plus d'un geste attentionné.
Dame Guenon se contorsionne, prend des mines épanouies :
"Regardez comme mon bonhomme est tendre avec sa dulcinée !"
Et la Singette se rengorge à mesure que l'époux l'épouille.
- Or, que croyez-vous qu'il faisait ?
Cet habile la dépouillait !
Lorsqu'il eut croqué tous ses biens,
Dûment brûlé par les deux poux
La chandelle de leur ménage :
Au revoir, lui dit ce volage,
Je m'en vais car ailleurs m'attendent
D'autres Délices de Capoue !

- Que ces déboires de Guenon, Mesdames,
Fassent office de leçon !
Quand vous voyez que votre époux
Commence à vous chercher des poux,
N'attendez pas qu'il ait mangé toute la bête :
Sans façons ni prise de tête,
Débarrassez-vous du ripou !

Maryse Gévaudan