Et danse le jupon sur le gazon fleuri
Et bondit l’escarpin vers le gai colibri.
Visage radieux, la Duchesse est légère
Quand son amour s’attarde auprès de la bruyère.
Or voici le bassin où dauphins et tritons
Escortent le char d’or de l’illustre Apollon
Tandis que la coquine évite la fontaine
Qui cascade en l’éclat d’un merveilleux domaine.
La Nymphe savoureuse enivre les bosquets
Cachés dans le grand parc, puis les buissons discrets,
Les tranquilles fourrés, les hauts chênes antiques,
Dans la félicité de ces instants uniques.
Que Versailles se conte au charme des matins
Pour enfanter un monde à l’étonnant destin.
Combien est innocent le parterre de roses
A l’instant où survit la passion éclose.
Pourquoi les camélias sont-ils prêts à mourir,
Oublier les repos si tendres aux désirs ?
Pourquoi ne pas garder entre les creux de l’âme
L’image d’un jardin que Cupidon enflamme ?