Quelques larmes

Quelques larmes auraient suffi
Pour apaiser les turbulences,
Les violences et les souffrances.

Les sillons sont restés taris
Dans ce passé d’invraisemblances,
Ce passé où règnait l’absence.

Quelques larmes auraient suffi
Devant la blancheur du linceul
Qui me laissait hagard et seul.

Les sillons sont restés taris
Quand les petits bonheurs du jour
Sont venus embrasser l’amour.

Quelques larmes auraient suffi
Pour donner aux sillons taris
La sève irrigante et fleurie.

Quelques larmes auraient suffi.

© Jean-Luc Evens, Paname le 6 mars 2019