Trois poèmes

Infortune, l’école de la rue

À Pierre Vallax

Pierre tu écris bien
Tu as fait des études
Certainement grec et latin
On ressent cette plénitude
Moi ? Une infortune juste l’école de la rue
Et l’argot en deuxième langue
Mais heureusement j’ai lu
Me constituant une sorte de gangue

Mais tu écris bien toi aussi
Merci si tu le dis
Peut-être par amour de la poésie
Bien sûr tout seul j’ai appris
A écrire des textes rigolos de titi
Ceux d’un petit voyou de Paris
Et m’efforçant à ce qu’ils soient bien dits
Afin de faire rire tous mes amis

© Robert Groumin, 2-10-2018


Détresse et infortune

À Pierre Vallax

Tout était bien programmé
À la météo beau temps assuré
Alors on est parti escalader
Cette face aux multiples difficultés

Mon équipier je ne le connaissais pas
Il avait la prétention d’être un bon
Infortune on ne m’y reprendra pas
En fait un tricheur un mollasson

En pleine paroi l’orage éclate violent
Coup dur ou malchance
Dans cette escalade glacière du Mont Dolent
Et voilà le partenaire qui flanche

Une éclaircie je bouscule ce compagnon
Vers le sommet nous voilà repartis
De relais en relais je tire ce pauvre garçon
Dans cette histoire on aurait pu y laisser notre vie

© Robert Groumin, 29-9-2018


Toutes des jalouses

En parlant de ma femme
Pourquoi dites-vous quelle infortune
De plus elle ne vaut pas une tune
Des propos odieux vis à vis de ma femme

Infortune infortune pourquoi infortune
La plus douce la plus tendre des épouses
La plus belle et l’élégance des brunes
Vous en êtes toutes jalouses

Mais vous vous êtes regardées les filles
Pour un homme vous représentez l’infortune
A la loterie de l’amour vues vos billes
Aucun homme ne peut placer une tune

Sans courir à l’infortune

© Robert Groumin, 10-10-2018