Chemins de Fontainebleau

Comment te qualifierais-je, fourré incertain
De la couleur du bois je ne sais augurer
Je ne connais guère de la fougère le frémissement
Je tâtonne dans les sentiers de la gloire ou de l’infortune
Dans le tremblement du vent je frissonne
Feuille automnale à venir
De quel côté entends-je le chant des oiseaux...
Quel sens en le corps de l’arbre s’abrite...
Qu’est-ce qui se cache dans l’écorce de la vie pour les écorchés...
Quelles torches s’allument dans le sous-sol des embarras...
Que vient à la clairière le soleil dire...
Est-ce que les bois sont fertilité ou aridité...
Dedans les taillis faut-il s’aventurer dans les dédales du passé...


Dans le brouillard d’au-delà les chemins nouveaux
Le sable s’attache à ma semelle voyageuse

Et les rochers m’entourent soudain
Oracles ne disant mot de mon errance.

© Jean-François Blavin
Paris - bistrot Hall 1900
Le 12 septembre 2015