Si tu existes, si tu es tel qu’on le dit
Quel que soit ton surnom, quelle que soit l’histoire
Du bout de l’univers ou du fond d’un ciboire
Sur ta fleur de lotus ou dans un paradis
Dis-moi pourquoi, cruel, tu t’éloignes du monde
Et refuses d’aider la Terre moribonde

Quel créateur es-tu, quel roi, quel père es-tu 
Pour voir indifférent tes enfants s’égarer
Qu’ils prient ou qu’ils défient pourquoi les ignorer
Si tu les aimes tant ? Toi, l’amour absolu 
Que l’on dit tout-puissant et miséricordieux
Si tu existes... qu’est ce que tu fous noms de dieux !

Le père omnipotent brille par son absence
Le démiurge omniscient s’endort sur ses lauriers
Tandis que ses fidèles exaltent sa bonté...
Il faudra bien qu’un jour ils s’avouent l’évidence :
Si tu existes nous t’avons surestimé
Si tu nous as créés, tu nous as bien ratés

Nadine de Vos