Hâtez-vous

Hâtez-vous lentement et sans perdre courage
Vingt fois sur le métier remettez votre ouvrage.

Nicolas Boileau

Je me suis lentement hâté
Mais j’ai vite perdu courage...
Trop chaud cette journée d’été
J’ai dû laisser tomber l’ouvrage.

J’ai très vite perdu courage
Allongé sur l’herbe du pré
Dans la fraîcheur des pâturages
J’ai laissé les heures couler.

Allongé sur l’herbe du pré
Sur l’herbe douce de l’alpage
Vingt fois je me suis enivré
De la senteur des fleurs sauvages.

Sur l’herbe douce de l’alpage
Quelle est cette cacophonie ?
Tout ce bruit... Ce remue-ménage
L’ouvrage n’est donc pas fini.. !
....................

Il est encore sur le métier
Y’a vingt poèmes inachevés,
Pourtant...
Dieu sait, si je me suis hâté.


© François Besnard