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Impromptu du 8 février 2010
Hommage à Claude Jonquière : récit

Dans l'ombre complice de la Cave chaleureuse, un homme, un poète sans doute, semblait prendre des notes. En réalité, au fur et à mesure que se déroulait la soirée d'hommage à Claude Jonquière, il racontait en alexandrins ce qui se passait sur la scène...                                                 P.B.

 

Il s'agit d'honorer notre Claude Jonquière,
Poétesse dit-on d'un important renom
J'y trouve pour ma part quelques jeux de lumière
Même si son portrait me dit « Oui », me dit « Non ».

Suivent les récitants : d'abord « Les feuilles mortes »
Alexandrins parfaits parlant d'Antiquité,
Puis dans la « Maison blanche » aux sensations fortes
Beaucoup de réalisme et de simplicité.

Puis c'est le bal doré des « âmes » et des fleurs
Où dansent sous nos yeux une flamme, une abeille,
Un bouquet flamboyant de parfums, de couleurs
Douce légèreté comme un vol de corneille.

Là c'est la « Chèvre d'or », « Neige sur le Ventoux »
Le « Souffle du printemps » et le chant des cigales,
Et face au grand dépit de cent tritons jaloux
Le « Mistral » vient chanter sur les vagues étales.

Voici Pierre Blavin, « Fontaines lumineuses »
« L'étoile » avec Gérard, une autre « Chèvre d'or »
« L’Arlésienne à Paris » et ses danses joyeuses,
Même la « Cannebière » est de la fête encor !

Sur la colline on voit la « Dame de la garde »
Les feux de « Fantasia » brûlent par Dominguez,
Sabres et yatagans, la défense d'un barde,
Béatrice en son vol évoque un Vélasquez.

« Souffle de Pampéro » avec François Besnard
« Pourquoi pleurer dit-il lorsque la mort m'appelle ? »
« Oppression » qui suit sans manière et sans fard
La « Guêpe colorée » est encore plus belle !

Voici la solitude et la douce Myrna
Qui se demande alors : » Mais quand finira-t-elle ? »
Dans « Petite maison » Chantal nous emmena
Puis un « Vendredi Saint » du piano de Christelle.

« Vieille » de Tarantik, Coco le perroquet,
Et ces pauvres « Mendiants » qui pleurent sans aumône,
Le sonnet de « Goya », Jean-François, c'est O.K.,
Mais avec le « Bossu » voici la fin qui sonne...

Est close la chanson de l '« écharpe d'Iris »
Un grand bravo résonne et Gérard est aux anges !
S'ouvre la « scène ouverte » avant que ne finisse
Cet hommage d'amour, ce festin sans mélanges...

Adrien Cannaméla

© A. Cannaméla