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Hommage à André Salmon
Présentation à la Cave à Poèmes le 21 décembre 2009

Par Maryse Gévaudan

Lorsque j'ai découvert André Salmon, il y a pas mal d'années, il m'avait semblé « faire une découverte » à double titre, d'abord dans la mesure où cet auteur ne me paraissait pas très connu et que je pensais avoir plus ou moins trouvé une perle rare, une vraie découverte, quoi ! Et puis découverte de poèmes qui me paraissaient à la fois originaux et s'inscrire tout à fait dans l'air du temps des Desnos, Eluard, et la lignée du surréalisme. En réalité, André Salmon est bien loin d'être ce poète plus ou moins inconnu, mais pour autant qu'il soit bien connu, est-il aussi reconnu de nos jours qu'il mériterait de l'être ? De la méconnaissance à la connaissance, puis la reconnaissance, que de travail bien sûr, mais aussi que de chances, d'heureux hasards et rencontres providentielles pour arriver jusque-là. Comme le dit Serge Fauchereau dans sa préface à l'édition de Carreaux chez Gallimard « si le malheur de certains poètes vient d'avoir été isolés en leur temps (ainsi Corbière et Lautréamont), le malheur d'autres vient d'avoir été entourés d'amis beaucoup trop grands pour eux ». Et Fauchereau ajoute plus loin : « Tout le débat consiste à savoir s'il est moins bien d'être de modeste envergure parce qu'on a été entouré de géants que grand parce qu'on a vécu parmi les nabots de la littérature et de l'art ».

 


Principales sources pour les renseignements biographiques
- essentiellement Jacqueline Gojard et son
site consacré à André Salmon
- une
contribution de Tristan Hordé (sur le site Poezibao de Florence Trocmé)
- l’essai de Pierre Berger paru chez Seghers en 1956 dans la série « Poètes d’Aujourd’hui »
- et la préface de Serge Fauchereau pour l’édition 1986 de Carreaux et autres poèmes chez Gallimard.


L'œuvre d'André Salmon n'étant pas dans le domaine public, nous n'avons pu donner que de brefs extraits des poèmes cités.

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