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Remerciements aux vitriers et aux bourreliers

Un jour viendra où les hommes de cœur
Viendront se dire, oh ! du moins je l'espère :
Plus de combats parmi les travailleurs,
Que la concorde règne enfin sur la terre ;
Que de joyeux refrains rallient tous les corps,
Que la fraternité soit notre souveraine,
Mes amis, plus de haine,
Pour le bonheur de tous, oh ! faisons des efforts.

Refrain
Pays, allons, prenons nos verres,
        Et toujours à la fraternité,
Buvons à nos pères, à nos mères,
          Buvons à tous nos frères,
              Puis à l'humanité.

Portons un toast, amis, aux vitriers,
Portons-en un à la sage lumière
Qui sut aussi guider les bourreliers
A nous donner le beau titre de frère.
Merci, amis, merci, jamais nous n'oublierons
Ce doux nœud d'amitié, votre action sublime
              Mais cette maxime
Soit suivie aujourd'hui par tous les Compagnons.

(refrain)

Amis des arts et amis du progrès,
Tendons-nous tous une main fraternelle :
Si le Devoir a pour nous son attrait,
Il doit toujours exciter notre zèle ;
Qui, soyons tous unis sous le même drapeau,
Qu'une douce union remplace la vengeance,
           Enfin, que, dans la France,
Tous les Devoirs unis ne forment qu'un faisceau.

(refrain)

Fraternité, entre dans le manoir
De tous les fils du beau Compagnonnage,
Et Dauphiné, le soutien du Devoir,
En vrai Tisseur chantera ton ouvrage.
Le siècle où nous vivons veut que les Devoirants,
Guidés par la raison, vivent en harmonie,
           Frères, je vous en prie,
Nous ne serons heureux qu'en resserrant nos rangs.

Poème publié vers 1875.

François Martel, « Dauphiné-le-Soutien-du-Devoir », était compagnon tisseur-ferrandinier du Devoir.

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