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Paresse

Je me souviens d'un temps lointain
Où mon corps enlacé au tien,
En une frénésie, non artificielle,
Nous permettaient de paresser de longues heures.

Et nous rêvions aux demains
Qui seraient fait de sauvages aventures.
Et nous fantasmions et nous nous enlacions
À nouveau en des bruits de fureurs
Et de râles afin de reposer nos corps
Comblés et las de ces joutes enflammées.

Ô ma jeunesse ô doux souvenirs,
Je rêve encore de ta paresse
Sur la couche où ondulaient les plaisirs
Et où tu n'as goûté parfois
Qu'aux bienfaits éphémères.

Ô vieillesse ta paresse
N'a plus les mêmes sens d'autrefois,
Tu te courbes du fardeau des ans
Et l'envie disparaît peu a peu
Dans la nuit de tes yeux clos.

Gérard Trougnou

© Gérard Trougnou
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