Version imprimable

Poèmes de Stasė Lygutaitė-Bucevičienė

Le vent
À tout moment
Peut ranimer à peine éteinte
La braise de la mémoire,
Le feu peut se précipiter,
Les mains peuvent brûler,
Tenant des lettres
Si vieilles, déjà jaunies.


Le soir de novembre
Quand nous quittons le parvis de l’église,
Ô combien abandonné,
Ô combien seul
Reste
Le clocher
Sous la pluie d’automne.


Cette soirée
Avec la lune de novembre,
Avec le grand corbeau qui étouffe son cri
Avec ma solitude paisible
Est plus vraie
Que la mort.

Traduits du lituanien par Diana Sakalauskaitė et Nicole Barrière
© Cœurs ébouillantés, L’Harmattan, 2012

PrécédentSuivant