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Toi qu’empourprait l’âtre d’hiver

Toi qu’empourprait l’âtre d’hiver
   Comme une rouge nue
Où déjà te dessinait nue
   L’arôme de ta chair ;

Ni vous, dont l’image ancienne
   Captive encor mon cœur,
Île voilée, ombres en fleurs,
   Nuit océanienne ;

Non plus ton parfum, violier*
   Sous la main qui t’arrose,
Ne valent la brûlante rose
   Que midi fait plier.

 

Paul-Jean Toulet, (Contrerimes II)

*giroflée.

 

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